
Le Compte Personnel de Formation (CPF) entre dans une nouvelle ère. Depuis le 17 avril 2025, la publication du décret n°2025-341 transforme en profondeur la gestion des abondements versés par les financeurs tiers – employeurs, OPCO, Régions ou encore branches professionnelles. Avec la mise en place d’un service dématérialisé et la possibilité de flécher les droits vers certaines formations prioritaires, les règles du jeu évoluent. Pour les Organismes de Formation, il est essentiel de comprendre ces changements pour continuer à accompagner efficacement leurs clients et se positionner dans une dynamique de montée en compétences ciblée.
Chez hop3team, nous suivons ces évolutions de très près pour aider les organismes à adapter rapidement leurs pratiques et à garder une gestion fluide de leur activité de formation.
Une plateforme unique pour piloter les abondements CPF

La principale innovation portée par ce décret est la création d’une plateforme numérique dédiée, gérée par la Caisse des Dépôts. Cette interface centralisée permet aux financeurs de verser des abondements supplémentaires sur les comptes CPF des bénéficiaires en toute sécurité. Finis les versements manuels ou les démarches fragmentées : désormais, l’attribution des droits, le versement des fonds, le suivi des consommations et, si nécessaire, la demande de remboursement sont intégrés dans un même outil, conçu pour fluidifier l’ensemble du processus.
Ce service digital vise à industrialiser la gestion des abondements tout en offrant plus de souplesse. Les financeurs peuvent ainsi configurer en quelques clics leurs dotations, suivre en temps réel le montant engagé et consommé, et accéder à un historique précis des opérations réalisées. La transparence est renforcée, et les opérations de reporting ou d’audit sont simplifiées.
Fléchage des droits : vers des parcours de formation mieux ciblés
Autre avancée majeure introduite par le décret : la possibilité pour les financeurs de conditionner l’usage des droits abondés à des formations spécifiques. Concrètement, un employeur peut décider que son abondement ne soit utilisable que pour des certifications inscrites au RNCP ou au Répertoire Spécifique, ou encore pour des actions de formation dans des secteurs stratégiques comme l’industrie 4.0, la cybersécurité, ou la rénovation énergétique. Cette évolution permet aux financeurs d’aligner plus finement leur investissement formation avec leurs besoins métiers. Elle offre également aux organismes de formation une opportunité de mieux structurer leur offre, en répondant aux priorités sectorielles ou territoriales identifiées par les financeurs. Pour les organismes, il sera désormais stratégique d’anticiper ces besoins pour intégrer leurs formations dans les parcours « fléchés » et devenir des partenaires privilégiés des acteurs économiques.
Un délai d’utilisation pour activer les droits rapidement

Le décret introduit également un délai d’utilisation pour les abondements versés. Lorsqu’un financeur décide de flécher un abondement, il peut imposer au bénéficiaire un délai, généralement de 24 mois, pour utiliser ses droits supplémentaires. Passé ce délai, si la formation n’a pas été entamée, les fonds non mobilisés pourront être récupérés par le financeur.
Ce mécanisme vise à responsabiliser les titulaires du CPF tout en garantissant un retour sur investissement pour les financeurs. Il incite à une activation plus rapide des droits à la formation, limitant ainsi les fonds « dormants ». Pour les organismes de formation, cela implique de renforcer leur accompagnement en aidant les bénéficiaires à activer leurs droits dans les temps impartis, pour éviter toute perte d’opportunité.
Ce que le nouveau décret implique pour les organismes de formation.
Avec ce nouveau cadre, les organismes de formation doivent adapter leur approche commerciale et administrative. D’une part, il sera crucial de proposer des formations certifiantes ou reconnues, correspondant aux critères de fléchage mis en place par les financeurs. D’autre part, l’accompagnement des apprenants devra être renforcé, pour sécuriser leur parcours dans les délais impartis et éviter la perte des abondements.
Il sera également pertinent pour les organismes de formation de se rapprocher des financeurs locaux (entreprises, OPCO, branches professionnelles) pour comprendre les thématiques prioritaires et proposer des offres alignées. Cette capacité à répondre aux besoins fléchés deviendra un critère différenciant pour attirer les publics concernés et consolider des partenariats stratégiques.Enfin, sur le plan administratif, l’intégration des nouvelles modalités de gestion via la plateforme dématérialisée exigera une rigueur renforcée dans le suivi des dossiers CPF, la traçabilité des financements et le respect des règles fixées par les financeurs.
En résumé
En renforçant la transparence, en fluidifiant la gestion administrative et en permettant un alignement plus fort entre investissement formation et besoins métiers, le décret du 14 avril 2025 offre aux acteurs de la formation professionnelle un cadre plus stratégique. Les organismes de formation ont désormais une opportunité unique : contribuer activement au développement des compétences prioritaires pour les entreprises et les territoires, en devenant des partenaires de confiance dans l’activation ciblée du CPF.
Avec une solution comme hop3team, vous avez tous les outils en main pour répondre aux nouvelles exigences, piloter efficacement votre activité CPF et accompagner la montée en compétences des apprenants… EN TOUTE SIMPLICITÉ.