Financement de la formation professionnelle en 2025 : Opportunités et enjeux pour les organismes de formation

| Mis à jour le 30 octobre 2024 à 14 h 49 min
Financement de la formation professionnelle en 2025 : Opportunités et enjeux pour les organismes de formation

La formation professionnelle en France est un secteur en perpétuelle évolution, avec un rôle clé dans l’accompagnement des transitions économiques, sociales, et technologiques. Le projet de loi de finances pour 2025, publié en octobre 2024, propose des ajustements importants dans le financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage. En tant qu’organismes de formation ou formateurs indépendants, il est essentiel de bien comprendre ces changements pour adapter vos stratégies et tirer parti des dispositifs financiers disponibles.

Dans cet article, nous passerons en revue les grandes lignes du projet de loi et discuterons des opportunités et des défis qu’il présente pour vous.

En 2023, 55,3 milliards d’euros ont été alloués à la formation professionnelle continue et à l’apprentissage, une augmentation de 2,5 % par rapport à 2022. Ce chiffre inclut non seulement les frais pédagogiques et les coûts annexes, mais aussi les rémunérations des stagiaires et les investissements. Si les entreprises restent les premiers financeurs avec 15,3 milliards d’euros, d’autres acteurs tels que les OPCO (Opérateurs de compétences) et l’État jouent un rôle crucial.

La croissance du secteur de la formation professionnelle est stimulée par deux transitions majeures : le numérique et l’écologie. Ces deux piliers sont au cœur des priorités de formation pour 2025, avec des plans de financement dédiés pour les accompagner.

Depuis la réforme de 2018, l'apprentissage a connu un développement spectaculaire. Le nombre d'entrées en apprentissage est passé de 360 000 en 2019 à près de 850 000 en 2023, selon les chiffres du rapport. Cet essor s'explique par plusieurs dispositifs incitatifs, notamment l'aide exceptionnelle à l'embauche d’alternants, reconduite en partie jusqu’en 2025.

Pour les organismes de formation, notamment les Centres de formation d'apprentis (CFA), c’est une opportunité à saisir. Le nombre de CFA a presque quadruplé, passant de 954 à 3 945. Ce développement est une preuve du dynamisme et de la diversité des secteurs qui se mobilisent pour former les jeunes, notamment dans des domaines émergents comme le numérique ou le médico-social.

Concrètement, si vous êtes un organisme de formation, il est essentiel de :

  • Adapter vos offres de formation pour répondre aux besoins croissants dans l'apprentissage, notamment dans les secteurs en forte demande.
  • Développer des partenariats avec des entreprises, grandes et petites, qui cherchent à recruter via l'alternance. Les structures de moins de 10 salariés représentent aujourd'hui près de 44 % des embauches en apprentissage.
  • Certifier vos programmes et vous assurer que vos formations répondent aux exigences de Qualiopi, la certification incontournable pour bénéficier des financements publics.

Les OPCO jouent un rôle central dans le financement des contrats d'alternance et dans le soutien aux entreprises de moins de 50 salariés. En 2023, les OPCO ont financé 850 000 contrats d'apprentissage et plus de 1,3 million de stagiaires dans le cadre du plan de développement des compétences.

Pour les organismes de formation et les formateurs indépendants, ces financements représentent une opportunité majeure pour :

Proposer des formations courtes et impactantes, dans des secteurs où les besoins sont particulièrement pressants (numérique, transition écologique, etc.).

Développer des formations adaptées aux petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent une part importante du tissu économique français. En ciblant les besoins spécifiques de ces entreprises, vous pouvez devenir un partenaire privilégié dans l'accompagnement de la montée en compétences de leurs salariés.

Le développement rapide de l’apprentissage, combiné au succès du Compte Personnel de Formation (CPF), met une forte pression financière sur France compétences, l’établissement public en charge de la répartition des fonds pour la formation. Fin 2023, son déficit cumulé s’élève à 9 milliards d’euros, malgré des subventions importantes de l’État (4 milliards d’euros en 2022 et 1,6 milliard d’euros en 2023).

Cette situation pourrait entraîner des révisions à la baisse du financement des contrats d'apprentissage et des plafonds pour les niveaux de prise en charge. Pour les organismes de formation, cela signifie qu'il faudra être particulièrement vigilant sur les niveaux de financement disponibles et éventuellement diversifier vos sources de revenus, par exemple en proposant des formations co-financées par les entreprises elles-mêmes ou en renforçant les partenariats privés.

Conseil : Restez à jour sur les réformes à venir concernant les niveaux de prise en charge des contrats d'apprentissage et du CPF, car elles pourraient influencer directement votre modèle économique.

Le Plan d'investissement dans les compétences (PIC) est l'un des leviers essentiels pour accompagner la formation des publics éloignés de l’emploi, notamment les jeunes sans qualification et les demandeurs d'emploi faiblement qualifiés. Depuis son lancement en 2018, le PIC a bénéficié de 13,8 milliards d’euros, et il est renouvelé jusqu’en 2027 avec une enveloppe de plusieurs milliards pour les prochaines années.

Pour les organismes de formation, le PIC représente une réelle opportunité pour :

Collaborer avec les Régions, qui sont les chefs de file en matière de formation des demandeurs d'emploi. Les Pactes régionaux d’investissement dans les compétences (PRIC) permettent de contractualiser avec les autorités locales pour proposer des formations pertinentes et financées.

Cibler les publics éloignés de l’emploi et proposer des formations qualifiantes dans des métiers en tension ou des secteurs porteurs.

Exemple concret : Si vous proposez des formations dans des secteurs en pénurie de main-d'œuvre (bâtiment, santé, numérique, etc.), vous pouvez bénéficier de subventions importantes pour former les demandeurs d'emploi et les jeunes en insertion. Les PRIC de chaque région vous permettent d'adapter vos programmes aux besoins locaux et de bénéficier d’un financement stable.

Bien que le CPF ait été un grand succès depuis sa modernisation en 2019, avec plus de 7 millions de téléchargements de l'application dédiée, il a également été la cible de nombreuses fraudes. Le rapport pour 2025 prévoit donc des mesures de régulation renforcées, y compris l’interdiction du démarchage commercial agressif.

Pour les organismes de formation, cela signifie :

  • Être extrêmement rigoureux sur la conformité de vos formations. Vous devez non seulement être certifié Qualiopi, mais aussi vous assurer que votre offre de formation est inscrite dans les répertoires nationaux (RNCP, répertoire spécifique).
  • Renforcer la transparence de vos pratiques commerciales et vous éloigner des approches trop agressives qui pourraient nuire à votre réputation ou vous exposer à des sanctions.

Le gouvernement français continue de soutenir la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) comme un outil central pour la reconnaissance des compétences. En 2025, une dotation de 39,4 millions d’euros est prévue pour financer les parcours de VAE.

Pour les organismes de formation, la VAE est une opportunité pour :

Collaborer avec des entreprises pour faciliter les démarches de VAE de leurs salariés, notamment dans les secteurs en forte mutation (industrie, numérique, etc.).

Proposer des parcours individualisés qui permettent aux salariés et aux demandeurs d’emploi de valoriser leur expérience professionnelle.

Le projet de loi de finances pour 2025 présente un paysage de la formation professionnelle en mutation, avec des financements importants mais aussi des défis à relever. Pour les organismes de formation et les formateurs indépendants, voici quelques stratégies pour maximiser vos chances de succès :

  • Diversifiez vos offres en fonction des besoins croissants des entreprises, notamment en matière de transition numérique et écologique.
  • Renforcez vos partenariats avec les entreprises et les institutions publiques, en particulier les OPCO, les régions et France compétences.
  • Surveillez les évolutions réglementaires et les niveaux de financement, notamment pour l’apprentissage et le CPF.
  • Mettez l’accent sur la qualité et la conformité pour éviter toute sanction liée aux nouvelles régulations, en particulier autour du CPF. (A ce sujet, hop3team peut vous accompagner à l’obtention de votre certification Qualiopi ! Renseignez-vous auprès de nos équipes : 0374026268)

En restant proactifs et en vous adaptant aux tendances et aux dispositifs financiers, vous pourrez non seulement répondre aux besoins des apprenants et des entreprises, mais aussi pérenniser votre activité dans un environnement en pleine transformation.


Sources :

Les chiffres et informations utilisés dans cet article proviennent du rapport Annexe au projet de loi de finances pour 2025 - Formation professionnelle. Vous pouvez consulter ce rapport complet pour obtenir des détails supplémentaires sur les différents dispositifs et leur financement ici

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